L’itinéraire démarre à Flix, de l’autre côté de la traversée en bateau (1), sur la rive gauche (selon le sens des eaux). Vous commencez à marcher le long de la rivière. Lorsque vous atteignez l’aire de pique-nique sous la peuplier (2), il est conseillé de sauter sur le sentier au-dessus. Le chemin ci-dessous se termine sans issue. Vous longez des champs cultivés jusqu’à ce que le col se rétrécisse. Le chemin s’appelle l’Aumaec, ce que les habitants de Flix et d’Ascó appellent les escarpements rocheux sur la rive du fleuve ; un héritage de l’arabe al-maḍīk qui signifie « gorge ».
Il passe par la station de pompage de Vingalis (3) qui collecte l’eau pour l’irrigation agricole. Le chemin se poursuit par de petits dénivelés pour s’adapter aux pentes de la montagne et traverse des zones avec de magnifiques spécimens de pin blanc (Pinus halepensis), absolument extraordinaires. L’itinéraire traverse la réserve naturelle de la faune sauvage des rives de l’Èbre à Flix. En plus de pouvoir voir des orchidées, selon la période de l’année et l’heure de la journée, l’observation des oiseaux peut devenir un spectacle.
Plus tard, le chemin se rétrécit et retrouve son aspect d’origine, atteignant les vestiges de la carrière abandonnée de Boca Bovera (4). De cet endroit, naviguant en aval, au 14ème siècle, des blocs ont été construits pour la construction de plusieurs chapelles dans la cathédrale de Tortosa et, deux siècles plus tard, pour construire le portail.
Vous atteignez bientôt le ravin de la rivière Cana (5). Un nouveau bocal en bois permet de le traverser confortablement. Le tronçon qui permettrait d’achever le tour au méandre, entre la rivière de la Cana et Flix, n’est toujours pas conditionné ni signalé (il faut sortir à l’autoroute pour sauver une propriété privée). L’option la plus prudente est de revenir en arrière et de profiter à nouveau de la promenade.
«Se promener dans la campagne, où les éléments de la nature stimulent doucement l’activité de l’esprit et avec ses variations le maintiennent immergé dans un jeu agréable, favorise la relation avec soi-même de manière énorme, et, d’ailleurs, sans le caractère douloureux qui à la longue imprègne l’introspection entre les quatre murs d’une pièce ». Cela a été écrit par Karl Gottlo Schelle dans The Art of Walking, un petit ouvrage publié en 1802. Peut-être cet Allemand, avant d’autres compatriotes, avait-il déjà goûté au plaisir de se promener près du méandre de Flix.